Gerris chez les frères Goncourt


"Mais Marthe a oublié le ruisseau. Tout à fait penchée elle regarde dans l'eau. Son regard est tout entier à ces milliers de petits poissons, milliers d'épingles noires, qui se sauvent de tous côtés et se battent contre le courant, la queue toujours allant. Il suit la feuille du peuplier, la feuille du saule, qui vont et roulent lentement entre deux eaux, leur ombre allant devant elles au fond de l'eau ; ou bien l'araignée d'eau qui patine au milieu des cercles qui vont toujours s'élargissant autour d'elle."
Jules et Edmond de GONCOURT, Charles Demailly (1860), p. 292


Citation communiquée par Jean-François Crétaz, Grand Contemplateur Gerritique niveau VI

Gerris chez Oscar Milosz

"Philomèle souffle ses bulles d'âme aux couleurs de larmes et de sang ; l'amoureuse vipère quitte son réduit horrible, se dresse et vient tendre une oreille avide ; la brise se réveille, le pollen vole en baisers duvetés et fécondants ; la coccinelle allume sa lanterne ; l'araignée d'eau au coeur du nymphéa, poursuit son bien-aimé velu ; le barde accorde son luth dans la tour du nord ; Pinamonte presse à deux mains son coeur rapide de fou ; et dame Gualdrada, un fichu argenté sur sa bosse sautillante, court à la lucarne et braque sur le vieux port nébuleux la longue-vue du boucanier qu'elle ne doit plus revoir…"
Oscar MILOSZ, L'Amoureuse initiation (1910), p. 184-185

Citation communiquée par Jean-François Crétaz

Gerris chez Robert Sabatier

"Une libellule volait comme un modèle réduit d'avion, une araignée d'eau se laissait dériver, puis courait, légère, en faisant de minuscules vaguelettes.'
Robert SABATIER Robert, Les Noisettes sauvages (1974), p. 174

Citation communiquée par Jean-François Crétaz

Gerris chez Elie Faure

"Il a vu, dans les vols rigides, s'allonger les cous, et les yeux ronds clignoter au ras des têtes plates et les becs spatulés ou pointus repasser les plumes vernies. Il a décrit les cercles concentriques que font les araignées d'eau sur les mares, il a découvert l'attente des roseaux quand le vent va se lever, l'agitation que l' action des rosées et le voisinage des sources donnent aux graminées et aux fougères."
Élie FAURE , Histoire de l'art : L'Art médiéval (1912), p. 214

Citation communiquée par Jean-François Crétaz

Gerris chez René Fallet

"Le père m'engueulait autrefois, lorsque j'allais traîner vers la flotte. A plat ventre, je passais des heures à la regarder vivre. Car elle vit ! Elle respire, elle bouillonne parfois de grosses bulles mystérieuses, elle se ride, elle frissonne comme un bras nu, elle chante, elle parle, grâce à tous ses bruiteurs sans gloire : rainettes,têtards qui glissent, araignées d'eau violonistes du nénuphar, glouglous de poissons jamais aperçus... "
René FALLET, Banlieue Sud-Est (1947), p. 121-122

Citation communiquée par Jean-François Crétaz

Gerris chez Bernard Clavel

"En dessous, le Doubs était calme. Entre les feuilles de nénuphars, de grandes araignées d'eau couraient. Julien enjamba des ronces et prit pied sur un emplacement étroit où la terre piétinée était plus dure."
Bernard CLAVEL, La Maison des autres (1962), p. 379

Citation communiquée par Jean-François Crétaz.

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Les gerris se débattent contre les coquilles


Oui, la couverture du livre comporte une coquille que personne n'a vue, et que rarement personne ne voit. Mais serions-nous devant une fatalité ? Regardez comment Alapage présente cette oeuvre majeure...

Dédicaces les 8 et 11 novembre 2007

Je dédicacerai mon ouvrage gerritique, ainsi que mon dernier polar humoristique, le jeudi 8 novembre à partir de 18h. à la librairie "L'amour du noir", 11 rue du Cardinal Lemoine, Paris 5e. Il y aura à boire, c'est déjà une bonne raison pour venir.
Même chose le dimanche 11 novembre, lors du festival d'Aniche, près de Douai.