Gerris chez René Fallet

"Le père m'engueulait autrefois, lorsque j'allais traîner vers la flotte. A plat ventre, je passais des heures à la regarder vivre. Car elle vit ! Elle respire, elle bouillonne parfois de grosses bulles mystérieuses, elle se ride, elle frissonne comme un bras nu, elle chante, elle parle, grâce à tous ses bruiteurs sans gloire : rainettes,têtards qui glissent, araignées d'eau violonistes du nénuphar, glouglous de poissons jamais aperçus... "
René FALLET, Banlieue Sud-Est (1947), p. 121-122

Citation communiquée par Jean-François Crétaz